Loi de bioéthique : « Que nos yeux s’ouvrent ! » vraiment
Jacques Faucher est prêtre et médecin, délégué diocésain au monde de la
santé à Bordeaux propose cette tribune à la suite de la demande des
évêques d'observer quatre jours de prière et de jeûne, à l'occasion de
la deuxième lecture par le Sénat de la loi relative à la bioéthique.Oui nous allons prier et jeûner quatre jours, pour « Que nos yeux s'ouvrent » à la grandeur et la beauté, au dévouement et l'inventivité, au pluralisme et dialogue, à l'écoute et l'accompagnement de personnes en situation complexe, de soignants et d'usagers devant des dilemmes de diagnostic anténatal grave, de possibilités d'Interruption médicale de grossesse, de recours à des assistances médicales à la procréation, d'arrêt de traitement, de fins de vie difficiles.(...)
(...) Ouvrons nos yeux sur notre Église, sur toutes les
pastorales de la santé, du social, des prisons, de l'enseignement, des
familles, qui chaque jour accueillent, écoutent, accompagnent les
personnes en situation difficile, et découvrent que l'Évangile ne passe
pas d'abord par des prises de position péremptoires et clivantes, mais
par un dialogue et même une remise en question de certaines positions
magistérielles au nom de l'amour du frère : Fratelli tutti !Ouvrons les yeux !
Pleins d'hommes et de femmes mettent leur compétence et leur dévouement
au service public de la santé, du social, de la vie ensemble
(caissières, éboueurs, enseignants, artistes, etc.).(...)
À propos de la polémique et de la pétition concernant l'amendement ajoutant la mention de « la détresse psycho-sociale » à propos de l'IMG
L'association Droit de Naître (en fait : Droit de Naître et de Vivre) diffuse un document intitulé : « Oui, je signe ma pétition ! Pas d'avortement jusqu'au 9ème mois de grossesse ! »
1. Dans le Code de la santé Publique, le terme d'IMG n'existe pas.
La question est depuis longtemps soulevée par les médecins et les associations de défense des droits des femmes.
La modification apportée à l'Article L 2213-1 par le vote du 31 juillet, si elle inquiète certains, apporte une précision sur une question qui divise les médecins quant à l'évaluation du risque pour la mère et l'enfant.
D'ailleurs, en cette relecture de juillet 2020, trois amendements (524, 591, 779) allaient dans le même sens.
Le nouvel amendement qui avait été déposé officiellement n'a pas été voté en catimini ou subrepticement (même si c'était de nuit) mais en séance plénière de l'assemblée, en suivant le cours habituel, parfois long et fastidieux de l'adoption ou du rejet des amendements.
Il est possible de s'inquiéter d'une telle précision Mais pas d'y voir un complot (...) la suite ici...

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